Oubliez le Jean-Luc Mélenchon impétueux, capable de mitrailler adversaires (et «amis») en un quart de secondes. Voilà le Jean-Luc Mélenchon rassembleur. Invité du journal de 20 heures de France 2 ce mercredi 12 juin, le tribun, soucieux de ne pas mettre à mal l’union qui se dessine, a montré un visage polissé face à Anne-Sophie Lapix. Déjouant les pièges comme sur le cas d’Adrien Quatennens. «Ecoutez, je ne sais pas, vous demanderez ça le moment venu…» a, par exemple, répondu le triple candidat à la présidentielle interrogé sur une potentielle investiture de son protégé, condamné en décembre 2022 à 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Au début de l’affaire, son soutien indéfectible au député du Nord avait choqué jusque dans ses rangs et, au passage, fait tanguer l’alliance de l’époque entre les gauches.
L’ancien socialiste a surtout joué l’équilibriste sur un sujet sensible : Matignon. Alors que Jordan Bardella et Gabriel Attal sont les prétendants affichés de leur camp pour le poste de Premier ministre, Mélenchon est-il celui du nouveau «Front populaire» ? «Je m’en sens capable […] Je ne m’élimine pas mais je ne m’impose pas», répond-il. L’insoumis en chef, qui n’est pas un débutant, rappelle à ses p