Il y a une forme de logique à ce que les différentes composantes de la Nupes portent chacune leur liste aux prochaines européennes en 2024. La nature du scrutin, proportionnel et à un seul tour, les y invite. Surtout, l’inverse aurait eu quelque chose d’artificiel alors que les nuances et parfois les divergences sur la question européenne n’ont pas été tranchées ces derniers mois entre LFI, le PS, EELV et le PCF. Ce n’est pas un drame. Le chacun pour soi avait prévalu aux européennes de 2014 ; trois ans plus tard, pour la présidentielle, il n’avait pas empêché Yannick Jadot, vainqueur de la primaire des écolos, de rallier Benoît Hamon, qui avait remporté celle du PS. Certes, le résultat fut historiquement bas pour un candidat socialiste (Anne Hidalgo, depuis, a fait pire en 2022), mais la question n’est pas là.
Jouer collectif
Il n’y a aucune raison de voir dans les candidatures plurielles de la Nupes aux européennes le signe d’un cartel en souffrance. Sur le plan programmatique, ce qui rassemble ses composantes reste largement plus important que ce qui les sépare. La tenue à la fin de l’année