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Gabriel Attal à Matignon : les cent jours d’un mordu d’ordre

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Le gouvernement Attaldossier
Depuis sa prise de poste le 9 janvier, le Premier ministre jongle entre une situation budgétaire inflammable et une majorité relative à l’Assemblée qui le fragilise. Pour s’affirmer, le chef du gouvernement mise sur une ligne de retour à l’autorité, notamment sur les questions de jeunesse et d’éducation.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, à Matignon, le 21 février. (Albert Facelly/Libération)
publié le 18 avril 2024 à 7h11

Quand on vit sur un siège éjectable, on souffle les bougies que l’on peut. Sous la menace permanente d’une motion de censure des députés Les Républicains, et en attendant de voir à quel point il pourrait faire les frais d’une possible déroute de la majorité présidentielle aux élections européennes du 9 juin, Gabriel Attal se lance dans une roborative séquence de communication pour marquer ses cent jours à Matignon. Ce jeudi 18 avril, le Premier ministre sera en déplacement à Viry-Châtillon (Essonne) pour lancer un chantier de plusieurs semaines sur «l’autorité» et «la jeunesse», avant une longue interview à 21 heures sur BFM TV. Ses «confidences» à l’hebdomadaire le Point, accordées durant le vol retour de sa tournée de trois jours au Canada, paraissent en kiosque simultanément. Le tout précédé d’un déjeuner avec des journalistes politiques de quinze médias (dont Libération), conviés mercredi 16 avril à Matignon. «Je ne suis pas surpris par la difficulté de la fonction. C’est la fonction la plus intéressante au moment le plus difficile», s’est épa