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Récit

Gabriel Attal à Matignon : les tontons prêts à flinguer

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Le gouvernement Attaldossier
Si les troupes macronistes se réjouissent, les poids lourds de la majorité encaissent la nomination du Premier ministre. A 34 ans, il va devoir s’imposer et ménager les ego de responsables expérimentés.
Gabriel Attal, nouveau Premier ministre, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, en déplacement à Ermont (Val-d’Oise), mercredi 10 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 10 janvier 2024 à 20h27
(mis à jour le 10 janvier 2024 à 20h27)

Au jour 2… du bleu. Après avoir filé, sitôt nommé à Matignon, au chevet des sinistrés du Pas-de-Calais inondé, Gabriel Attal a choisi mercredi 10 janvier, pour décor de sa deuxième sortie sur le terrain, le commissariat d’Ermont (Val-d’Oise). Flanqué du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le nouveau Premier ministre rend hommage à «nos policiers et nos forces de l’ordre». «Il n’y a pas de sécurité sans nos policiers, il n’y a pas d’ordre républicain sans notre police», insiste-t-il, promettant de poursuivre «cet effort absolu pour la sécurité». Un couplet pour élargir le propos au nouveau concept macronien de «réarmement civique»«l’affaire des familles, l’affaire de l’école, l’affaire de la société dans son ensemble» – et le tandem, qui met en scène son entente sans surjouer une fausse complicité, repart aussi sec, zappant les questions des journalistes sur leur rivalité.

La veille, le second a fait une mauvaise manière au Premier, en décrétant quasiment, lors d’un déplacement à la DGSI, son maintien place Beauvau. «Moi, je suis un homme d’honneur, un homme de devoir. Et vous savez de là d’où je viens, de province, d’une famille populaire, on aime bien terminer ce qu’on fait», défie Darmanin, alors qu’Attal, appelé pour succéder à