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Billet

Gabriel Attal, premier Premier ministre gay : le signe d’une France qui progresse

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En plus d’être le plus jeune chef de gouvernement de la Ve République, l’ancien ministre de l’Education est le premier à assumer son homosexualité. Preuve des temps qui changent et des mœurs qui progressent, cela n’est pas un sujet pour l’opinion publique.
Gabriel Attal à Paris, le 9 juin 2021. (Rémy Artiges/Libération)
publié le 9 janvier 2024 à 14h04

A 34 ans, Gabriel Attal n’est pas seulement le plus jeune Premier ministre de la Ve République, il est aussi le premier à être ouvertement homosexuel. Si avant lui certains l’ont peut-être été, c’était en toute discrétion. Jamais aucun ne l’avait évoqué comme lui. Ils ou elles ont tous eu des femmes, maris ou compagnons du sexe opposé.

Signe des temps, en dehors probablement de quelques cercles ultraconservateurs, son orientation sexuelle ne sera l’objet d’aucun débat ou contestation. A une époque pas si lointaine, cela aurait été inimaginable. Le fait même qu’être gay soit considéré comme une information parmi d’autres (comme son âge ou ses origines) montre les progrès majeurs dans l’opinion publique depuis l’adoption du mariage pour tous en 2013.

Pour Gabriel Attal, parler librement de son orientation sexuelle ne s’est pas fait sans heurts. Intimement, il ne l’a annoncé à ses proches que la majorité venue. Et ce transfuge du PS est resté discret sur la question lors de son entrée dans la vie publique une fois saisi le train En marche et élu député en 2017.

«Outé» contre son gré par Juan Branco

En 2019, on l’avait rencontré pour un portrait de der. A l’époque, il n’avait pas 30 ans, était le ministre le plus jeune de l’histoire (en