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Team building

Gabriel Attal réunit son gouvernement pour fixer les «priorités» et le calendrier

Le gouvernement Attaldossier
Les ministres et secrétaires d’Etat étaient rassemblés, ce samedi 10 février, autour du Premier ministre, Gabriel Attal, pour un séminaire visant à définir «les priorités des prochains mois».
Le Premier ministre français Gabriel Attal, flanqué de ministres du cabinet, tient un « séminaire de travail » ministériel à l'hôtel Matignon, à Paris, le 10 février 2024. (Miguel Medina/AFP)
publié le 10 février 2024 à 11h49
(mis à jour le 10 février 2024 à 15h09)

Le gouvernement est enfin complet, le voilà désormais rassemblé. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a réuni ce samedi 10 février, à Matignon, l’ensemble de ses ministres et secrétaires d’Etat pour un séminaire visant à définir «les priorités des prochains mois, le calendrier et la méthode», a indiqué Matignon.

Deux jours après l’annonce par le président de la République, Emmanuel Macron, des dernières nominations de ministres et secrétaires d’Etat pour compléter une première équipe nommée le 11 janvier, il s’agissait pour Gabriel Attal de montrer un «pack gouvernemental» qui est «au travail», selon les mots de Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement, qui s’est exprimée après la fin de cette réunion de deux heures et demie.

«Nous sommes réellement dans l’action», affirme par ailleurs Prisca Thevenot, précisant que la «démarche» du Premier ministre consiste à «écouter, dialoguer et aussi suivre les décisions qui ont été mises en place». Mais encore : «Nous devons maintenant être sûrs [que les mesures] sont bien dans le quotidien des Français [et dire] en transparence, en honnêteté, mais en responsabilité, là où cela a fonctionné et là où nous devons pouvoir revoir la copie s’il y a besoin.»

Les autres participants au séminaire ont quitté Matignon sans faire de commentaire. Gabriel Attal, de son côté, a posté dans une courte publication sur X : «Du collectif, de l’action et des résultats tangibles pour nos compatriotes. C’est ce que j’ai demandé aux membres de mon Gouvernement.»

L’objectif du séminaire était «d’être dans l’action avec une feuille de route et des ministres au travail», soulignait Matignon avant le début de l’événement. «Si l’on n’impose pas nous-mêmes notre propre calendrier politique, on s’expose à des crises à répétition», en allusion à la récente mobilisation des agriculteurs qui a occupé Gabriel Attal juste après sa nomination.

Comme le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, la question se pose également de décider quelles mesures passeront par la loi et lesquelles suivront la voie réglementaire.

Agriculture et jeunesse

Le gouvernement, qui compte désormais 35 membres, dont Gabriel Attal, était au complet à l’exception du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Après des propos introductifs de Gabriel Attal, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire devait faire un point sur la situation économique, tandis que le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné devait s’exprimer sur la situation internationale et les élections européennes de juin.

Le séminaire s’est achevé vers midi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devant se rendre en début d’après-midi à Besançon (Doubs), avant de s’envoler dimanche pour Mayotte avec la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux. De son côté, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a un déplacement prévu samedi dans le Loiret.

Interrogé jeudi soir sur France 2 sur ses priorités des 100 premiers jours, Gabriel Attal a affirmé qu’il allait «continuer à travailler» sur la crise agricole, à l’approche du Salon de l’agriculture, alors qu’une loi d’orientation est en préparation. Il a aussi évoqué la jeunesse, en souhaitant «au printemps» la publication d’un «guide de bonnes pratiques» sur l’usage des écrans pour les familles ainsi que des «décisions» pour l’école.

Il a redit qu’il voulait faire de la «santé mentale» des jeunes une «grande priorité» et qu’il allait «revoir» le dispositif de soutien psychologique qui ne «marche pas». Le Premier ministre a cité également le logement, qui traverse une crise profonde, souhaitant «prendre des mesures fortes pour inciter à construire davantage» mais aussi «relancer la demande» en regardant les «questions bancaires».

En matière de santé, il a promis un «service d’accès aux soins» dans tous les départements «d’ici à l’été». «L’acte II» de la réforme du marché du travail avec une refonte des règles de l’indemnisation du chômage est aussi attendu dans les prochains mois.

Mis à jour à 15h08 : avec les déclarations de Prisca Thevenot et Gabriel Attal après le séminaire.