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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Gabriel Zucman, d’aiguillon de la gauche à mauvaise conscience du PS

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Le débat autour de l’impôt plancher sur les hauts patrimoines accouche d’une souris. C’est un problème politique pour le PS, qui l’a défendu et, réalité parlementaire oblige, a tenté une proposition de repli. Avec le risque de se prendre un effet boomerang.

Le socialiste Olivier Faure, à l'Assemblée nationale, le 14 octobre. (Gonzalo Fuentes/Reuters)
Publié le 31/10/2025 à 18h39

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Depuis quelque temps maintenant, il ne faisait plus grand doute que la taxe Zucman, visant à imposer un taux minimal d’imposition de 2 % sur les revenus des ménages détenant au moins 100 millions d’euros de patrimoine, ne trouverait pas de majorité à l’Assemblée nationale. Ce vendredi, elle est effectivement passée à l’as – rejetée en séance par les députés du bloc central, LR et RN –, et c’est assez navrant.

Cette disposition, mise dans le débat public par l’économiste Gabriel Zucman, dont le PS avait fait une des conditions pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, s’est pourtant imposée dans l’opinion comme une évidence. Et même comme un minimum. Mais c’était déjà trop pour le gouvernement et ses soutiens, comme pour la droite et l’extrême droite, quitte à prendre à rebours une large part de leurs électorats respectifs.

La mise en place de cette taxe avait d’ailleurs été écartée d’un revers de main par le Premier ministre ava