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Libération
Sexe, mensonges et vidéo

Gaël Perdriau, le maire infréquentable de Saint-Etienne

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Mis en examen pour «chantage» sur son ex-premier adjoint dans le scandale de la sextape, l’édile stéphanois préside toujours aux destinées de sa commune. Une obstination dénoncée jusque dans sa majorité.
Gaël Perdriau, le 29 janvier à la mairie de Saint-Etienne. Il est mis en examen pour «chantage», «participation à une association de malfaiteurs» et «détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique». (Jeff Pachoud/AFP)
par Maïté Darnault, correspondante à Lyon
publié le 4 février 2024 à 11h40

L’impression d’un disque rayé. A Saint-Etienne, ce lundi 29 janvier, en prélude du premier conseil municipal de l’année, chaque camp rabâche ses arguments. Comme autant de vœux pieux. Face à l’opposition – et désormais une frange de sa majorité – qui réclame son départ, le maire Gaël Perdriau se montre impassible. Allant jusqu’à prétendre «donner un éclairage différent à la fable colportée depuis des mois». Les juges apprécieront. L’édile fait l’objet de trois mises en examen dans l’affaire de chantage à la vidéo intime dont a été victime son ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues.

Exclu des Républicains (LR) après la révélation du scandale, Perdriau est soupçonné par le parquet de Lyon de «chantage», de «participation à une association de malfaiteurs» et de «détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique». En 2014, Gilles Artigues, concurrent politique du maire, a été filmé à son insu avec un homme lors d’une soirée intime organisée par deux proches de Perdriau. La vidéo a ensuite été utilisée contre son malheureux protagoniste, pour le maintenir dans la soumission au maire de Saint-E