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Garrido, Arenas et Coronado : nés au Chili et devenus députés français, leur vie a été marquée par le coup d’Etat contre Salvador Allende

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Le 11 septembre 1973 a représenté «un moment extrêmement important dans l’histoire d’une génération» : cinquante ans après, trois parlementaires de gauche, nés au Chili, racontent comment l’événement continue de compter dans leur engagement.
Raquel Garrido à Paris, en février 2022. (Denis Allard/Libération)
par Elena Roney
publié le 11 septembre 2023 à 17h55

1973-2023 : cinquante ans après le coup d’Etat à Santiago et la mort de Salvador Allende, un numéro spécial de Libération sur la mémoire d’un événement qui continue de fracturer le Chili, et qui a bouleversé la gauche en France et à l’étranger. Nos articles sur cet anniversaire sont à lire ici.

Ils sont nés au Chili au début des années 1970 et font de la politique en France. Raquel Garrido, Rodrigo Arenas et Sergio Coronado sont des enfants du coup d’Etat du 11 septembre 1973 contre Salvador Allende. Députés ou ancien parlementaire, leur vie personnelle et politique a été durablement influencée par cet événement historique. Témoignages.

Rodrigo Arenas

Député La France insoumise de la 10e circonscription de Paris, né en 1974 à Valparaiso

«Le régime de Salvador Allende est un modèle. Il représente pour moi des années de lutte non-violente d’organisations politiques, syndicales et associatives qui ont permis à la gauche d’accéder démocratiquement au pouvoir en 1970. Il y avait un écosystème démocratique où tout le monde pouvait donner son avis et où les élections tranchaient. Malheureusement, on se rend compte que quand on prend ce chemin-là, il y a aussi des réactions très violentes.

«Salvador Allende s’est battu contre ce