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Interview

Génération identitaire : «Le ministère de l’Intérieur a voulu montrer que ce n’était pas qu’une dissolution politique»

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Le groupuscule d’extrême droite a été officiellement dissous mercredi. Pour l’historien Nicolas Lebourg, c’est bien l’idéologie discriminatoire et haineuse véhiculée par l’organisation qui a provoqué son interdiction.
Des membres et sympathisants du groupe d'extrême droite Génération identitaire lors d'une manifestation contre l'annonce de sa dissolution à Paris, le 20 février 2021. (Bertrand Guay/AFP)
publié le 4 mars 2021 à 12h56

La dissolution de Génération identitaire (GI) a été actée ce mercredi en Conseil des ministres et le décret matérialisant la décision diffusé dans la foulée par Gérald Darmanin sur Twitter. Nicolas Lebourg, historien et spécialiste de l’extrême droite, revient sur les détails de ce texte, équilibré selon lui et qui tranche notamment la question de savoir si le nationalisme blanc porté par le groupe a sa place dans le débat public.

Pourquoi le décret de dissolution de GI insiste-t-il en premier lieu sur la dimension idéologique, l’incitation à la haine raciale, pour motiver son interdiction ?

Cette dissolution est particulièrement valable sur les éléments idéologiques mis en avant par le ministère de l’Intérieur : l’incitation à la haine et à la violence. Dans son corpus idéologique, Génération identitaire admet totalement la discrimination, c’est même son utopie politique : le groupe veut parvenir à organiser une communauté solidaire et épurée culturellement et ethniquement. Il y a là une vraie contravention à la législation française et il était donc tout à fait logique que le décret commence par ça.

Ce point idéologique est ensuite contrebalancé par la question de la violence et de la formation paramilit