Le retour du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer en Nouvelle-Calédonie n’aura pas apaisé les indépendantistes. Selon le Haut-Commissariat de la République, cinq gendarmes ont été «blessés» ce mercredi 21 février dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre suite à la visite de Gérald Darmanin ce 21 février.
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Dans la matinée, des manifestants qui souhaitaient se rendre devant le bâtiment du gouvernement, où était reçu le ministre de l’Intérieur, ont été bloqués par le dispositif de sécurité composé de gendarmes mobiles et d’agents de la police nationale. «Trois vagues de bousculades ont été repoussées par les gendarmes mobiles qui ont utilisé des grenades lacrymogènes», a précisé la communication de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN).
Un projet de loi qui divise
Des jets de pierre ont accompagné les mouvements de foule et «cinq gendarmes ont été blessés», a détaillé dans un communiqué Louis Le Franc, le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, ajoutant que cinq personnes avaient été interpellées. Selon la police, aucune dégradation n’a été constatée. Le calme est rapidement revenu après le départ de Gérald Darmanin et la levée du dispositif de sécurité.
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Selon l’estimation de la DTPN, les 500 manifestants répondaient à l’appel de la cellule de coordination des actions de terrain de l’Union calédonienne, le plus important parti indépendantiste. Ils demandent le retrait du projet de loi constitutionnelle présenté par Gérald Darmanin en Conseil des ministres le 29 janvier. Le projet vise à ouvrir le corps électoral pour les élections locales, actuellement restreint aux natifs et aux résidents présents avant 1998 en Nouvelle-Calédonie. «C’est un véritable document de rupture et de recolonisation», dénonçait déjà en novembre Gilbert Tyuienon, vice-président du parti indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, lors de la précédente visite du ministre.
Ce mercredi, une délégation de trois manifestants a été reçue par des membres du gouvernement local, avant de remettre un courrier adressé au ministre. Interrogé sur ces tensions lors d’échanges avec la presse, Gérald Darmanin n’a pas souhaité faire de commentaire.