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Si le mot «retraites» est partout, c’est celui de «retrait» qui concerne particulièrement Gérald Darmanin, qui ne sera pas tête de liste aux municipales à Tourcoing (Nord). Maintenu dans le gouvernement après avoir, pour l’instant, mis entre parenthèses ses ambitions présidentielles et son microparti, Populaires, le garde des Sceaux a annoncé mardi se placer «en retrait de toutes activités partisanes», et donc de Renaissance.
Dans une lettre cinglante à Gabriel Attal, le patron du parti macroniste, Gérald Darmanin dit tout le mal qu’il pense de son potentiel rival pour 2027 : «Je ne souhaite en rien polémiquer ni me donner aux jeux des petites phrases. […] Quels que soient les désaccords d’appréciation avec le Président, ils ne peuvent être exprimés publiquement par le mouvement qu’il a lui-même fondé.» En froid avec Macron depuis la dissolution, Attal avait déclaré la semaine dernière qu’il ne comprenait plus les décisions du chef de l’Etat.
«Deuxièmement, les aventures individuelles et prématurées à l’élection présidentielle ne pourront mener qu’à l’élimination collective, dès le premier tour : la responsabilité de ceux qui feront ce choix sera immense», ajoute Darmanin. «Dans les faits, il était déjà parti», a relativisé un soutien d’Attal auprès de l’AFP, ajoutant : «Il ne venait à aucun bureau exécutif, n’organisait rien sur son territoire et avait lui-même dit en février qu’il n’était plus à jour de cotisation.»