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Le billet de Thomas Legrand

Gouvernement Attal : un remaniement aux allures de théâtre d’ombres

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Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre avait confirmé son cap conservateur en matière d’éducation, qu’il avait déjà dessiné lorsqu’il en était ministre. Ce faisant, la nomination surprise, jeudi 8 février, de l’ex-socialiste Nicole Belloubet à ce budget ne manque pas d’étonner.

Nicole Belloubet en mai 2020 à l'Elysée. (Albert Facelly/Libération)
ParThomas Legrand
Éditorialiste - Politique
Publié le 09/02/2024 à 9h41

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Des inconnus de droite et de gauche sont remplacés par des inconnus de droite. J’exagère à peine. Olivier Véran, Rima Abdul Malak et Clément Beaune pouvaient très certainement aller acheter leur baguette tout seuls sans être importunés par les chasseurs de selfies de personnalités, mais ils bénéficiaient tout de même d’une petite notoriété. Seulement, ils avaient eu la mauvaise idée d’émettre, même très discrètement, des réserves sur le virage droitier de la macronie, sur la méthode choisie pour mener à bien la réforme des retraites, sur la loi immigration, sur les tractations avec LR et la reprise des termes et des symboles du RN, sur divers vocables utilisés par le Président ou le ministre de l’Intérieur – «décivilisation», «écoterrorisme» – et enfin, peut-être surtout, sur la sidérante tirade à la gloire de «notre fierté nationale» Gérard Depardieu : exit les bobos, dehors les pleureuses !

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