La tête dans le guidon ou dans les cartons ? Mardi 20 août, alors que le nom du nouveau locataire de Matignon n’est toujours pas connu, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a envoyé des lettres de cadrage aux différents ministères fixant leurs dépenses dans le cadre de la préparation du budget 2025, et alors même que ces derniers ne seront – a priori – plus aux manettes l’an prochain. Continuité de l’Etat oblige, le gouvernement reste à la tâche pour veiller au bon fonctionnement de l’administration et parer aux urgences. Gérer les «affaires courantes», en somme, tel que prévu par notre régime juridique.
Sans aller au-delà ? Dans l’opposition, on en doute. «Qu’un gouvernement démissionnaire prépare un budget pose un problème démocratique majeur : c’est tout sauf des «affaires courantes», cela retranscrit les priorités pour l’année qui vient. […] Je trouve cela sidérant et irresponsable sur le plan démocratique», s’indigne Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire au poste de Première ministre.
Interrogé par Libération, Bercy justifie sa démarche : «On ne présente rien qui ne soit pas révocable ou amendable par