«La réalité est devenue plus forte que l’idéologie.» Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, savoure. Depuis dimanche et le second tour des législatives, qui a abouti à une Assemblée nationale totalement morcelée, avec une simple majorité relative pour le président de la République et un groupe de 89 députés Rassemblement national, le fondateur de Reporters sans frontières (RSF) note un changement de comportement des partis politiques vis-à-vis de la formation d’extrême droite qui l’a soutenue aux municipales. Dans la majorité, qui durant l’entre-deux-tours appelait à la «mobilisation générale» derrière Emmanuel Macron pour faire battre Marine Le Pen et «son programme raciste», dixit le Président lui-même, certains ne voient plus de problème à aller chercher des voix du côté du parti lepéniste pour faire passer certains textes. Dès dimanche soir, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, qui à une époque pas si lointaine affirmait qu’il «fallait interdire le FN», a évoqué
Virages adroits
Gouvernement d’union nationale: Robert Ménard ne ferme plus aucune porte
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Robert Ménard à l'Elysée le 26 janvier dernier. (Ludovic Marin/AFP)
par Sacha Nelken
publié le 25 juin 2022 à 15h13
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