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Reconduction

Gouvernement Lecornu : Catherine Vautrin maintenue au ministère de la Santé et du Travail, les dossiers qui l’attendent

Elle devra notamment gérer l’adoption périlleuse du prochain projet de loi de finances de la Sécurité sociale, mais aussi s’emparer des déserts médicaux et de la fin de vie.

Catherine Vautrin, dans le XVe arrondissement de Paris, le 5 septembre 2025. (Telmo Pinto/NurPhoto. AFP)
Publié le 05/10/2025 à 20h39

De la constance avenue Duquesne. Dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, constitué dimanche 5 octobre, le ministère de la Santé reste entre les mains de Catherine Vautrin, également en charge du Travail, des Solidarités, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, un poste qu’elle occupe depuis janvier 2024 et le gouvernement Attal, avec une interruption de trois mois sous Michel Barnier.

Sa première urgence sera de faire adopter le plus sereinement possible le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 (le budget de la Sécu). Celui-là même qui, il y a un an, avait été fatal à Michel Barnier, censuré après avoir engagé l’article 49.3 de la Constitution sur ce texte. Le nouveau locataire de Matignon a promis, mercredi 1er octobre, qu’il intégrerait des mesures visant à «améliorer la retraite des femmes», issues du conclave dédié. Sans ajouter de précision.

Fraudes, déserts médicaux et aide à mourir

Par ailleurs, Sébastien Lecornu a repris à son compte la volonté de voir adopter cet automne «un projet de loi ambitieux de lutte contre les fraudes sociales et fiscales». Catherine Vautrin en avait détaillé les premiers contours au cœur de l’été : «Mettre un terme aux arrêts de travail prescrits de manière abusive» en instaurant, notamment, des pénalités aux médecins qui ne répondent pas aux «convocations des services de contrôle», serrer la vis sur le transport sanitaire en obligeant les transporteurs à se doter d’un dispositif de géolocalisation et d’un système électronique de facturation intégrée, afin de «garantir l’exactitude des kilomètres facturés» ou encore de «faciliter le contrôle des allocataires de prestations sociales».

Serpent de mer des différents ministres de la Santé, la lutte contre les déserts médicaux figure aussi en haut de la pile des sujets de la locataire de l’avenue Duquesne. Si François Bayrou a présenté, au printemps, un pacte contre les déserts médicaux, dont la mesure phrase consiste à imposer jusqu’à deux jours par mois de temps de consultation aux médecins dans les zones prioritaires du territoire, il reste à lui trouver une traduction législative. Une partie est contenue dans la proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins dans les territoires, adoptée en première lecture au Sénat, mais qui doit désormais être étudiée par l’Assemblée nationale.

Enfin, et c’est sans doute le sujet qui a le plus d’écho dans l’opinion publique, il y a le suivi des propositions de loi sur les soins palliatifs et la création d’une aide à mourir, deux textes qui doivent arriver au Sénat cet automne avant une adoption définitive par le Parlement.