Jean-Pierre Farandou n’était dans aucune rumeur gouvernementale ces dernières semaines, ni pour Lecornu I ni pour Lecornu II. Mais, ce dimanche 12 octobre, le président de la SNCF sortant a été nommé ministre du Travail et des Solidarités. Enfant de la SNCF, Farandou est entré dans l’entreprise ferroviaire en 1981 pour ne plus jamais la quitter, devenant son président en 2019. Atteint par la limite d’âge de 68 ans depuis cette année, il devait quitter l’entreprise publique sans qu’un avenir ailleurs, et encore moins politique, n’ait donc fuité.
Si le gouvernement auquel il appartient survit quelques semaines, Farandou aura, en plus du vote du budget, lors duquel la volonté de réduire les dépenses pourrait frapper le monde du travail, un nombre conséquent de dossiers chauds sur la table. A commencer par l’avenir de la réforme des retraites de 2023 : suspension, abrogation, aménagement… Le futur de l’assurance chômage est également un point clé aux yeux des syndicats.
Des relations tendues avec Bercy
Cette nomination étonne, notamment parce que les relations entre l’Etat et le néoministre n’ont pas toujours été idylliques. Jean-Pierre Farandou avait failli