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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Gouvernement : reculer pour mieux sauter dans le vide démocratique

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Plus de deux mois après les élections législatives, la France n’a toujours pas de gouvernement. Les tractations en cours avec des noms venus de la macronie et du parti Les Républicains illustrent encore davantage une déconnexion démocratique totale.
A Paris, lors de la mobilisation contre «le coup de force d'Emmanuel Macron» lancée par La France insoumise, le 7 septembre 2024. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 11 septembre 2024 à 12h17

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Plus de deux mois depuis que le parti Les Républicains, divisé entre wauquieristes en pleine radicalisation droitière et ciottistes en pleine radicalisation droitière mais dissidente (pour avoir fait alliance avec le Rassemblement national), a été battu à plates coutures au premier tour des élections législatives. Plus de deux mois depuis que le camp présidentiel, dans toutes ses composantes, a subi une lourde défaite avec la perte de dizaines de parlementaires. Plus de deux mois depuis que le RN, malgré un bon premier tour, a vu se liguer contre lui les deux tiers des électeurs dans un impressionnant barrage républicain. Plus de deux mois depuis que la gauche unie, de façon tout aussi inattendue, est arrivée en tête en sièges. Plus d’une semaine depuis la nomination d’un Premier ministre qui représente politiquement le premier perdant, LR.

Noms d’une imposture politique

Tout ce temps et la France n’a toujours pas de gouvernement.