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Raté

«Grand débat» au salon de l’Agriculture : comment l’Elysée a saboté son idée

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Invités, plus invités, jamais invités ? La présidence a enchaîné les acrobaties autour d’une possible participation du mouvement les Soulèvements de la Terre à un échange avec le Président samedi 24 février. Jusqu’à l’annulation de l’exercice.

Un panneau des Soulèvements de la Terre, le 1er mai à Paris. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
ParDominique Albertini
Chef de service - Politique
Publié le 23/02/2024 à 14h32, mis à jour le 23/02/2024 à 18h31

«Il s’agit d’une erreur» : dans un long message publié vendredi 23 février en milieu de journée sur X, l’Elysée a assumé la responsabilité de l’invraisemblable séquence qui perturbe depuis la veille la visite annoncée d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, le lendemain samedi. Le chef de l’Etat devait répondre ce jour-là à l’ensemble des acteurs du monde agricole au cours d’un «grand débat», format inauguré lors de la crise des gilets jaunes en 2019. Mais l’annonce, dans un premier temps, de la participation du mouvement écologiste radical les Soulèvements de la Terre, bête noire des agriculteurs, a tout chamboulé. Et confronté l’Elysée à un pénible procès en amateurisme, jusqu’à forcer l’annulation du débat.

«Provocation inacceptable»

Tout commence jeudi en fin d’après-midi. Comme d’habitude en amont d’un déplacement présidentiel, l’Elysée organise un «brief» téléphonique à destination de la presse, pour fournir certaines informations sur l’événement. Est alors confirmée l’organisation d’un «grand débat» au Parc des expositions de la porte de Versailles, auto