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Polémique

Burkini, seins nus et boxers: les élus donnent leur feu vert à la liberté vestimentaire dans les piscines grenobloises

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Burkini, une polémique françaisedossier
Le conseil municipal a adopté ce lundi, après trois heures et demie de débats denses et à une très courte majorité, un nouveau règlement intérieur établissant que les usagers pourront, à partir du 1er juin, choisir librement leur tenue de bain tant qu’elle respecte les normes d’hygiène et de sécurité. Les opposants accusent Eric Piolle de «rupture avec la laïcité».
Eric Piolle, lors du conseil municipal de Grenoble, lundi. (JEFF PACHOUD/AFP)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 16 mai 2022 à 21h11
(mis à jour le 17 mai 2022 à 9h01)

A Grenoble, c’en est fini de l’obligation de porter un slip de bain, un bikini ou un maillot une pièce dans les piscines municipales. Le conseil municipal a adopté lundi, après trois heures et demi de débats denses et à une très courte majorité – 29 voix «pour», 27 «contre» et deux abstentions – un nouveau règlement intérieur établissant que les usagers pourront, à partir du 1er juin, choisir librement leur tenue de bain tant qu’elle respecte les normes d’hygiène et de sécurité. Le maillot couvrant intégral, dit «burkini» lorsqu’il est porté par conviction religieuse, comme le topless féminin seront donc autorisés dans les bassins grenoblois. «Il n’y a plus d’injonction différenciée selon le genre» des baigneurs et baigneuses, a précisé la municipalité à l’issue du vote.

«L’accès au bain devra se faire dans une tenue de bain faite d’un tissu spécifiquement conçu pour la baignade, ajusté, près du corps, et ne devra pas avoir été porté avant l’accès à la piscine», établit le nouveau règlement qui instaure aussi l’obligation d’une «douche avec produit lavant en tenue de bain» avant l’accès à la plage. Seuls restent exclus «la nudité» et «les tenues non prévues pour un strict usage de baignade» (short, bermuda, sous-vêtements) et «les t