La démarche a de quoi surprendre. Faire une grève de la faim pour l’union de la gauche ? C’est le choix extrême fait ce vendredi par douze militants, pour l’essentiel issus des mobilisations pour le climat. Pierre Larrouturou, député européen élu sur la liste PS et fondateur de Nouvelle Donne, est de la partie, et n’en est pas à sa première grève de la faim. Par le passé, l’ancien socialiste et écologiste a déjà arrêté trois fois de s’alimenter pour alerter sur le climat notamment. «Parvenir à une candidature unique de la gauche est vital pour l’avenir de l’humanité. On n’a plus le temps d’attendre. Ce serait suicidaire de perdre cinq ans de plus», dit-il, installé dans un café proche de la place de la République à Paris, en dressant la liste des événements climatiques extrêmes qui «prennent de l’ampleur» partout dans le monde. Feux de forêt, épisodes de canicule, tornades… «On ne peut pas se permettre de ne pas gagner, renchérit Pierre Monnier, enseignant-chercheur engagé à Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Si on loupe le prochain quinquennat, on arrive en 2027 et ce sera trop tard, on aura atteint un point de non-retour. C’est inacceptable.»
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