«Neuf personnes dont cinq mineurs» ont été interpellées et placées en garde à vue jeudi en Guadeloupe après les violences urbaines survenues à Sainte-Rose (nord de la Basse-Terre), a-t-on appris du parquet de Pointe-à-Pitre, confirmant une information de Radio Caraïbes International (RCI). «Il y a beaucoup d’infractions différentes» telles que «des dégradations, la participation à l’attroupement, à visage dissimulé ou non, la dégradation par moyens dangereux ou des vols en réunion», a précisé Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre.
Jeudi, la radio locale RCI avait affirmé qu’«une opération d’envergure de gendarmerie était organisée ce jeudi matin à Sainte-Rose», mobilisant «une quarantaine de militaires dont le GIGN». «Il manquerait [une dixième personne] qui aurait eu un rôle plus appuyé dans ces manifestations», précisait encore le média local. Une information non confirmée par la procureure.
Pas de revendication identifiée
Ces interpellations surviennent après le pillage de plusieurs magasins, dans la nuit de dimanche à lundi, dans la zone de la Boucan à Sainte-Rose, par «des bandes de jeunes, cagoulés, impossibles à identifier», indiquait alors la gendarmerie. Les individus interpellés depuis le début des violences sont «essentiellement des mineurs», dont un de 12 ans et deux de 16 et 17 ans, précisent les autorités. Dans la même zone, des barrages avaient été érigés, parfois enflammés, les médias locaux évoquant également des jets de projectiles.
Ces violences se répètent depuis le 18 septembre, dans plusieurs communes de Guadeloupe, poussant le préfet à instaurer un couvre-feu pour les moins de 18 ans, du 23 au 28 septembre. Elles interviennent dans un contexte dénué, pour le moment, de revendications, selon plusieurs sources concordantes. Si des scènes comparables ont eu lieu en Martinique sur fond de revendications contre la vie chère, les autorités locales n’ont relevé «aucune revendication claire» autour des barrages de Guadeloupe.