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Equilibrisme

Guerre d’Algérie: Emmanuel Macron marche sur les braises de la mémoire

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Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
A trois mois de la présidentielle et à l’approche du 60e anniversaire des accords d’Evian, l’exécutif cherche à s’adresser aux rapatriés d’Algérie, sans froisser d’autres descendants de participants au conflit. Un équilibre difficile à trouver, symbole du chemin sinueux de la réconciliation.
Emmanuel Macron au pont de Bezons (Hauts-de-Seine), commémorant le massacre du 17 octobre 1961, le 16 octobre 2021. (Rafael Yaghobzadeh/AP)
publié le 16 janvier 2022 à 9h00

«Ce dossier mémoriel est une affaire de chapelles.» De l’avis d’un conseiller ministériel, le chantier des mémoires de la guerre d’Algérie ouvert par le chef de l’Etat n’a pas fini d’attiser les «conflits.» Alors que l’année présidentielle qui s’ouvre marque le 60e anniversaire de la fin de la guerre, l’exécutif planche sur les commémorations à venir. Et cherche, dans un souci d’apaisement, à adopter à la fois le bon ton mais également à trouver un calendrier idoine. Un exercice de funambule.

Début décembre, l’Elysée avait fait savoir dans un communiqué que le chef de l’Etat s’adresserait, «dans les premiers jours» de 2022, «aux personnes qui ont dû abandonner un pays où ils étaient nés, qu’ils aimaient» – l’Algérie. Des associations de rapatriés devaient ainsi être reçues à l’Elysée. Annoncée dans la presse pour jeudi dernier, la rencontre n’a pas eu lieu. «Il n’y a jamais eu de date officielle, glisse un observateur. Ni de convocation.» La date du 26 janvier circule depuis, sans que l’Elysée ne confirme.

«Racines communes»