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Présidentielle

Guerre d’Algérie : en 2022, Macron veut être le président de toutes les mémoires

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Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
Dans sa dernière ligne droite de mandat, le président Macron accélère la reconnaissance des exactions de l’armée française en Algérie. Un projet de loi de réparation envers les harkis doit être examiné au Sénat à partir de mercredi.
Emmanuel Macron en visite à Alger en 2017. A partir de mercredi, le projet de loi de «reconnaissance et de réparation» envers les harkis sera examiné en commission au Sénat. (Ludovic Marin /AFP)
par Lola Czacki
publié le 10 janvier 2022 à 5h05

Les mémoires de la guerre d’Algérie sont une affaire de famille. Il ne faut froisser personne, avec le risque de braquer tout le monde. 2022, année d’élection présidentielle, marque les 60 ans de la fin du conflit. A trois mois du premier tour, les cérémonies du 19 mars risquent d’enflammer le débat. Date controversée, qui rappelle à la fois le cessez-le-feu de 1962, mais aussi le début de l’exode des Français d’Algérie. Le quasi-candidat Emmanuel Macron ne veut rien laisser au hasard. «Tout ce qui a trait à cette mémoire est sensible. Il faudra être extrêmement précautionneux», anticipe un conseiller élyséen, alors que le quinquennat a été marqué par de nombreuses prises de position du locataire de l’Elysée.

En septembre 2018, le chef de l’Etat reconnaît la responsabilité de l’armée française dans l’assassinat de Maurice Audin, militant communiste de l’indépendance. «Repentance» scandaleuse, tonnent Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Puis, Macron commande un rapport à l’historien Benjamin Stora, visant à «réconcilier les mémoires». Le texte, remis en janvier 2021, propose la mise en place d’une commission «mémoires et vérité» commune à la France et à l’A