Menu
Libération
Mémoire

Guerre d’Algérie: Macron commémore le 19 mars 1962 et assume sa politique mémorielle

Article réservé aux abonnés
Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historiquedossier
Le chef de l’Etat a commémoré ce samedi les 60 ans des accords d’Evian et du cessez-le-feu en Algérie lors d’une cérémonie à l’Elysée. Le point d’orgue d’un quinquennat mémoriel «imparfait» mais «assumé».
Emmanuel Macron dans la salle des fêtes de l’Elysée ce samedi pour commémorer le 19 mars 1962. (Gonzalo Fuentes/AFP)
publié le 19 mars 2022 à 17h26

Le ton se veut sobre, la voix grave. «Vous tous ici, rapatriés, harkis, militaires, appelés, militants pour l’indépendance, familles de disparus, juifs d’Algérie, vos histoires sont toutes incomparables, toutes singulières, toutes irréductibles, dit Emmanuel Macron sous les dorures de la salle des fêtes de l’Elysée. Vos épreuves personnelles furent toutes des épreuves de la nation. Elles ont changé le visage de la France.» Soixante ans jour pour jour après le cessez-le-feu en Algérie, le chef de l’Etat a tenu à s’adresser ce samedi à toutes les mémoires du conflit.

Devant un parterre de représentants d’associations, d’élus, de collégiens et de lycéens conviés pour l’occasion à l’Elysée, le Président a choisi de commémorer la date du 19 mars 1962, «d’abord celle d’un soulagement». Mettant officiellement fin aux combats, elle ne marqua pourtant pas la «fin des violences», ne «fut ni le début de la paix, ni la fin de la guerre», mais plutôt un «jalon», a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant que cette date «ne peut ni être la seule ni être reniée, oubliée». Une réponse, en creux, à