Le ton se veut sobre, la voix grave. «Vous tous ici, rapatriés, harkis, militaires, appelés, militants pour l’indépendance, familles de disparus, juifs d’Algérie, vos histoires sont toutes incomparables, toutes singulières, toutes irréductibles, dit Emmanuel Macron sous les dorures de la salle des fêtes de l’Elysée. Vos épreuves personnelles furent toutes des épreuves de la nation. Elles ont changé le visage de la France.» Soixante ans jour pour jour après le cessez-le-feu en Algérie, le chef de l’Etat a tenu à s’adresser ce samedi à toutes les mémoires du conflit.
Devant un parterre de représentants d’associations, d’élus, de collégiens et de lycéens conviés pour l’occasion à l’Elysée, le Président a choisi de commémorer la date du 19 mars 1962, «d’abord celle d’un soulagement». Mettant officiellement fin aux combats, elle ne marqua pourtant pas la «fin des violences», ne «fut ni le début de la paix, ni la fin de la guerre», mais plutôt un «jalon», a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant que cette date «ne peut ni être la seule ni être reniée, oubliée». Une réponse, en creux, à