Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.
Retour avant-guerre. La campagne pour les européennes sombrerait-elle dans un anachronisme dérisoire ou trompeur ? Munich versus Dantzig. Gabriel Attal accuse le RN, qui voudrait que la France promeuve la paix entre l’Ukraine et la Russie, de se comporter en capitulard, voire en collabo vis-à-vis de l’agresseur dont il partagerait, en outre, la vision d’un monde autoritaire. De l’autre côté Marine Le Pen fustige le camp présidentiel, l’accusant d’être va-t-en-guerre irresponsable et désarmé à la solde des Américains et d’une idéologie mondialiste en perte de vitesse. Il pourrait être tentant, face à la déprimante perspective d’un débat européen, encore une fois encombré par le duo macrono-lepeniste, de renvoyer dos à dos les deux protagonistes. Mais il s’agit de guerre et de paix et, même surutilisé par la macronie, la mise en avant de ce thème a le mérite de souligner, pour ceux qui l’auraient oublié ou toujours pas compris, que la pâte pétaino-collaborationniste dont était fait le FN reste toujours celle du RN. Puisque le rapport de force politique en France est actuellement dominé par le parti de Marine Le Pen et Renaissance, autant que le débat porte sur le sujet essentiel et identitaire : la guerre, la paix, le monde tel qu’on l’envisage au travers de nos préférences entre l