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Politique

Guerre Israël-Hamas : dans une Assemblée désertée, un débat polarisé

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Alors que les discussions s’annonçaient passionnées lundi, seuls quelques rares députés étaient présents pour échanger sur la situation au Proche-Orient.
La Première ministre, Elisabeth Borne, à l’Assemblée lundi. (Albert Facelly/Divergence pour Libération)
par Victor Boiteau et Laurette de Vivie Aufroy
publié le 23 octobre 2023 à 21h05

Vide aux deux tiers, l’hémicycle du Palais-Bourbon a été préservé des éruptions verbales et gestuelles, lundi, à l’occasion d’un débat pourtant annoncé comme brûlant. Deux semaines après l’attaque terroriste du Hamas en Israël, et alors que l’Etat hébreu poursuit en riposte ses raids meurtriers à Gaza, c’est sans grands éclats que les groupes politiques ont exposé leurs divergences sur la «situation au Proche-Orient», l’intitulé de la discussion organisée au titre de l’article 50-1 de la Constitution. Si elle n’a pas viré au pugilat, elle aura quand même été, pour le camp macroniste, une nouvelle occasion d’attaquer les élus de La France insoumise.

A la tribune, après avoir condamné la «brutalité sans précédent» du Hamas, la Première ministre s’y est attelée d’emblée, jugeant que «minimiser, justifier, voire absoudre le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau demain en Israël, en France ou partout ailleurs». «Nous ne devons faire preuve d’aucune ambiguïté face à de tels crimes», a énoncé Borne, alors que LFI refuse depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas de qualifier l’organisation de «terroriste».

«Une honte»

La journée avait fourni un ­contexte propice à de tels critiques. Lundi matin, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée,