Dans le pitoyable affrontement Boyard-Hanouna, sur la navrante chaîne C8, la litanie des insultes déversée par l’animateur sur un député, élu au suffrage universel, la pire, la seule insulte, en vérité, qui décrit parfaitement celui qui la profère, n’est pas «abruti, merdeux» ou tout autre anathème dégueulé par Cyril Hanouna. Hanouna, ce puits de vulgarité, fils de médecin qui se prend pour une voix du peuple, s’est défini lui-même, lors de cet échange, par d’autres mots, au premier abord moins insultants. Une phrase qui répondait à la tentative du député LFI Louis Boyard de parler des méfaits de Vincent Bolloré en Afrique. Dès que le député (ancien chroniqueur de l’émission) a prononcé le nom de Bolloré, un déluge d’insultes s’est abattu sur lui, moins pour l’accabler que pour étouffer le blasphème en direct : «Moi je ne crache pas dans la main qui m’a nourri et toi tu ne devrais pas cracher dans la main qui t’a nourri», a fini par dire Cyril Hanouna. Voilà
Le billet de Thomas Legrand
Hanouna, porte-flingue assumé de Bolloré
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Cyril Hanouna en coulisses de «TPMP», en septembre 2021. (Denis Allard/Libération)
par Thomas Legrand
publié le 16 novembre 2022 à 8h00
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