Fini de se renifler. Treize jours seulement après sa nomination, le ton monte entre Michel Barnier et les macronistes du groupe Ensemble pour la République (EPR, le nom du parti Renaissance à l’Assemblée), censé fournir le plus gros bataillon de la chétive coalition que le Premier ministre doit tenter d’échafauder. Treize jours, c’est long, trépigne le camp présidentiel qui presse Barnier de se découvrir, sur la politique, en particulier fiscale, qu’il veut conduire et les équilibres de sa future équipe gouvernementale. Remontés comme des coucous, au lendemain d’une réunion de groupe au cours de laquelle les députés se sont affolés d’une hypothétique hausse d’impôts dans les tuyaux et, plus généralement, de l’opacité du Premier ministre, Gabriel Attal et une «délégation» de députés devaient se rendre à Matignon, mercredi matin, «afin d’y voir plus clair» et de mettre carrément dans la balance «la participation au gouvernement» d’EPR. Las. A peine une heure avant, l’entretien a été décalé… comme un nouveau rendez-vous manqué, le président du groupe EPR et le Premier ministre convenant seulement de trouver un autre créneau. Depuis, Matignon ferme les écoutilles et annule un échange également prévu mercredi avec les dirigeants LR. Plus de son.
«Il y a eu un problème d’agenda et Barnier a mal pris que certains, chez nous, affirment qu’il voulait augmenter les impôts. Il l’a perçu comme une entreprise de sabotage», croit savoir un parlementaire m