Dans les salons de la questure de l’Assemblée nationale, les députés Modem, Horizons et surtout Ensemble pour la République (EPR), attablés mercredi 2 octobre au matin, petit-déjeunaient en famille. Le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, député marcheur du premier quinquennat, qui les a conviés, est l’un des leurs et apprécié, «solide», «crédible». Venu de Business France, il n’est sûrement pas devenu anticapitaliste, prend-il soin de les rassurer. Pour autant, vu la situation alarmante des finances publiques, l’ancien rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale juge inévitable d’en passer par le levier fiscal, endossant, dans le projet de loi de finances 2025, le ratio annoncé par Michel Barnier (deux tiers d’économies et un tiers de recettes nouvelles). Ses troupes suivront-elles ? Si les macronistes sont prêts à tailler dans les dépenses, c’est toujours sur la hausse des impôts que ça coince.
«La carte de visite de la France»
Affolés par les pistes qui circulent – et freinant, à front renversé, les velléités fiscales d’un Premier ministre supposé plus à droite –, les députés EPR s’alarment déjà d’un «choc fiscal