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Hauts-de-France : poker menteur à gauche en vue des régionales

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En annonçant une alliance de premier tour avec EE-LV derrière Karima Delli, Ugo Bernalicis et LFI mettent la pression sur le PS et le PCF.
La France insoumise a dégainé le premier accord régional d’ampleur en annonçant une alliance avec les Verts derrière l'eurodéputée Karima Delli. (Jean-Sébastien Evrard/AFP)
publié le 3 mars 2021 à 16h25

(Cet article est un extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)

Pour tenter de remporter les Hauts-de-France, ou du moins être au second tour (contrairement à 2015) malgré un RN fort, la gauche se présentait sur la ligne de départ avec ses quatre fantastiques : le député Ugo Bernalicis (LFI), l’eurodéputée Karima Delli (EE-LV), le sénateur Patrick Kanner (PS) et le chef de parti et député Fabien Roussel (PCF). Avec chacun en tête l’idée de rassembler les autres derrière soi. Hier, LFI a dégainé le premier accord régional d’ampleur en annonçant une alliance avec les Verts derrière Delli comme tête de liste.

Un move qui rebat les cartes et oblige les autres forces de gauche à se positionner. Côté socialiste, on y voit une manœuvre de Jean-Luc Mélenchon «pour tuer Roussel et le PCF». Car les socialistes semblaient prêts à soutenir le patron communiste en échange d’un soutien des communistes aux présidents de région PS sortants. Et comme le PCF et LFI étaient sur le point de s’unir, Roussel aurait été le candidat d’une union avec LFI et le PS – union qu’aurait difficilement pu ne pas rejoindre EE-LV, selon l’analys