Martine Aubry prévient : «Aujourd’hui, on se détend.» Anne Hidalgo, à côté, sourit. La candidate socialiste est venue à Lille voir le match Losc-PSG. Pour se détendre donc, et exposer le soutien de la maire de Lille. «J’ai tout de suite dit à Anne que j’étais un soutien absolu, sauf pendant le match», s’amuse Aubry devant la presse réunie dans un lieu culturel avant le match. Quelques mots, tout de même, sur la France «qui va très mal» et ira, forcément, beaucoup mieux avec Hidalgo. «On a besoin de quelqu’un comme Anne qui nous propose un projet de société et met les mains et les pieds dans le cambouis», affirme l’ex-ministre du Travail avant de pincer les joues d’une petite fille intriguée par les caméras. Interrogées par les journalistes sur la double défection du patron de la fédération du Nord, qui a annoncé qu’il quittait le parti et lâchait la candidate, toujours sous les 5 % d’intentions de vote, les deux femmes évacuent. Aubry : «Il n’avait pas vraiment pris ses fonctions, il était très peu la. Je crois qu’il est surchargé par son mandat de maire.» Bim. Hidalgo : «Aubry représente à elle seule l’histoire du socialisme du Nord.» Bam.
Interview
Ascension politique
C’est avec elle que tout a commencé. Jean-Marc Germain se souvient précisément de la date : le 16 août 1997. Anne