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Depuis le massacre barbare perpétré le 7 octobre par le Hamas et qui a fait plus de 1 400 morts israéliens dont une écrasante majorité de civils, un déluge d’informations traumatisantes et de propagande toxique, qu’il est parfois ardu de distinguer de prime abord, se déverse sur les réseaux sociaux comme sur les plateaux des chaînes d’info en continu. Face à ce torrent qui emporte beaucoup de principes et balaye nombre de précautions, la prudence doit plus que jamais être de mise. Mais on ne peut que constater, avec regret et même inquiétude, que celle-ci est rarement compatible avec l’exigence d’instantanéité et l’ambiance éruptive du moment. Parfois en toute (in)conscience cynique, mais le plus souvent sous l’effet d’un cocktail fait d’émotion et de précipitation, certains acteurs de notre débat public national – qu’ils soient responsables politiques ou commentateurs professionnels – ont soufflé sur les braises, projetant leurs présupposés avant que les faits soient indéniablement établis.
A une époque où démonter une fausse information virale demande plus d’énergie et de temps que de la pro