Plus une discussion dure à l’Assemblée, plus le gouvernement risque de s’embourber. L’exécutif, qui espérait boucler dès mercredi soir son projet de gestion de la crise sanitaire, l’a appris à ses dépens ce jeudi après-midi. Une alliance de députés de droite, de gauche et d’extrême droite a voté par surprise la suppression de l’obligation de présenter un pass sanitaire pour rendre visite à un proche dans un Ehpad ou à l’hôpital, ou pour y recevoir des soins programmés. Par 70 voix contre 67, contre l’avis du ministre de la Santé, Olivier Véran, l’amendement a été voté grâce à une forte mobilisation de La France insoumise et à la défection de deux députés LREM.
C’est une première brèche dans l’extension du pass sanitaire que le gouvernement contraint le Parlement à adopter au pas de charge, en vue d’une adoption définitive dimanche et d’une promulgation début août. Jusque-là, le dialogue de sourd était total entre Véran et les députés de l’opposition. «Nous avons passé dix