Les pressions exercées de toutes parts depuis 24 heures et la révélation de l’affaire le concernant auront eu raison de lui. Le député LFI de l’Isère Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles au sein de son ancien syndicat, l’Union étudiante, et exclu par La France insoumise mardi soir, a annoncé sa démission ce mercredi 9 octobre dans la soirée.
«Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m’en suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement […] Prenant acte de la décision du Groupe La France insoumise - Nouveau Front Populaire, j’annonce dès aujourd’hui la démission de mon mandat», a écrit l’élu de 25 ans dans un communiqué publié sur X. «Au moment de présenter ma candidature pour le Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription de l’Isère, et lors de l’élection du 1er et 2nd tour, je n’étais pas au courant de l’existence des accusations qui sont aujourd’hui portées à ma connaissance», a ajouté Hugo Prevost.
— Hugo Prevost (@prevost_hugo) October 9, 2024
Le groupe La France insoumise à l’Assemblée avait expliqué tard mardi avoir été saisi fin septembre par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI «concernant des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs» à l’élection du député et annoncé avoir «prononcé son exclusion». Dans la foulée, l’ancien syndicaliste étudiant a également été exclu du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
L’annonce du groupe LFI a suscité mercredi de nombreuses réactions et appels à la démission en Isère, où Hugo Prevost l’avait emporté en juillet face à l’ancien ministre macroniste Olivier Véran. Les Écologistes et le PS en Isère appelaient notamment à sa démission.
A lire aussi
Sa suppléante, Salomé Robin, s’était aussi dite dans un communiqué «atterrée et écœurée par ces révélations», faisant part de son «soutien aux victimes». «N’ayant absolument plus rien à voir avec Hugo Prevost, je vous informe que je quitte mon rôle de députée suppléante, dans l’attente d’une démission de sa part», avait-elle ajouté. Olivier Véran a pour sa part réclamé une «enquête».
Hugo Prevost, ancien syndicaliste étudiant, n’avait pas réagi dans la foulée de la décision du parti de gauche. Le parquet de Grenoble a pour sa part déclaré de son côté mercredi n’avoir reçu «aucune trace de plainte» concernant le député.