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Libération
Reportage

«Il faut modérer ce qu’on dit et ce qu’on fait» : à Paris, une manifestation dans le calme contre l’extrême droite

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Au lendemain de la journée mondiale de lutte contre le racisme, plus de 180 cortèges animés par des syndicats, des associations et des partis politiques de gauche ont défilé partout en France, ce samedi 22 mars, avec l’objectif d’élever la voix contre la montée de l’extrême droite.
Dans le cortège parisien. (Boby/Libération)
publié le 22 mars 2025 à 19h18

C’est le printemps à Paris. Sous une grisaille lumineuse et quelques rayons de soleil intermittents, le peuple de gauche se retrouve pour défiler entre la place de la République et celle de la Nation ce samedi 22 mars, à l’appel du collectif de la Marche des solidarités et de la Ligue des droits de l’homme, auquel ont répondu de nombreux syndicats, partis et associations. Un parcours qui a des airs de rituel un peu éculé pour cet écosystème militant, mais la préfecture a refusé d’en autoriser un autre, dénoncent les organisateurs. Depuis l’échec de la mobilisation contre la réforme des retraites il y a deux ans, beaucoup avaient aussi perdu le goût des manifestations. Mais il y a un peu de monde dans le cortège parisien, quelques milliers de personnes selon les estimations.

La préparation de l’événement a souffert d’une polémique, après la diffusion par La France Insoumise d’un visuel de l’animateur de télévision Cyril Hanouna reprenant les codes des caricatures antisémites des années 1930. L’affiche a été retirée et certains représentants du mouvement ont admis une erreur. Mais pas Jean-Luc Mélenchon, qui y a vu la marque d’une campagne menée par l’extrême droite. Les émissaires de l’empire médiatique de Vincent Bolloré, eux, ont tenté d’associer l’ensemble de la marche aux dérives du leader