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Libération
Après l'insurrection

«Il faut reconstruire sur du solide» : en Nouvelle-Calédonie, les élus avertissent la ministre des Outre-mer

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Dévastée par l’insurrection indépendantiste, Nouméa ne pourra pas être rebâti sans avancée sur l’avenir institutionnel du pays, ont insisté de nombreux élus calédoniens auprès de la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui a effectué une visite éclair, de mercredi soir à vendredi matin.
La ministre déléguée à l'Outre-mer, Marie Guévenoux, lors d'une réunion avec le haut-commissaire français en Nouvelle-Calédonie, mercredi 31 juillet à Nouméa. (Theo Rouby/AFP)
publié le 2 août 2024 à 12h14

Nouméa ne brûle plus mais les braises de l’insurrection sont encore chaudes. Sur la pointe des pieds, Marie Guévenoux est venue «prendre la température», deux mois après la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, dans un contexte alors extrêmement tendu. Arrivée de Tahiti, où elle assistait aux épreuves olympiques de surf, la ministre déléguée chargée des Outre-mer a fait un crochet par Nouméa, «à la demande du président de la République» et sans prétention excessive : ministre d’un exécutif démissionnaire, elle devrait lâcher d’ici deux semaines un dossier qu’elle n’aura géré que six mois, sous la tutelle de Gérald Darmanin.

«Je viens ici en posture d’écoute», a annoncé Marie Guévenoux lors de sa visite au commissariat central de Nouméa, mercredi soir. Insistant sur les «impacts» des émeutes qui ont éclaté le 13 mai – 700 entreprises détruites, 2 milliards d’euros de dégâts, 30 000 salariés en chômage partiel sur 300 000 habitants –, elle a appelé chacun à «faire en sorte qu’on trouve les voies