Nouméa ne brûle plus mais les braises de l’insurrection sont encore chaudes. Sur la pointe des pieds, Marie Guévenoux est venue «prendre la température», deux mois après la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, dans un contexte alors extrêmement tendu. Arrivée de Tahiti, où elle assistait aux épreuves olympiques de surf, la ministre déléguée chargée des Outre-mer a fait un crochet par Nouméa, «à la demande du président de la République» et sans prétention excessive : ministre d’un exécutif démissionnaire, elle devrait lâcher d’ici deux semaines un dossier qu’elle n’aura géré que six mois, sous la tutelle de Gérald Darmanin.
«Je viens ici en posture d’écoute», a annoncé Marie Guévenoux lors de sa visite au commissariat central de Nouméa, mercredi soir. Insistant sur les «impacts» des émeutes qui ont éclaté le 13 mai – 700 entreprises détruites, 2 milliards d’euros de dégâts, 30 000 salariés en chômage partiel sur 300 000 habitants –, elle a appelé chacun à «faire en sorte qu’on trouve les voies