A peine rescapé d’une épineuse séquence budgétaire, et de deux motions de censure infructueuses, le gouvernement ouvre un nouveau front politique. Dans un entretien à la radio RMC, vendredi 7 janvier au matin, François Bayrou a dit souhaiter «entrer dans un débat» sur l’identité française et l’acquisition de la nationalité. Ce processus, il n’a rien dit des modalités, porterait notamment sur le droit du sol. Le Premier ministre a ensuite énuméré une suite de questions : «Qu’est-ce que c’est qu’être français ? Qu’est-ce que ça donne comme droits ? Qu’est-ce que ça impose comme devoirs ? Qu’est-ce que ça procure comme avantages ? Et en quoi ça vous engage à être membre d’une communauté nationale ? A quoi croit-on quand on est Français ?»
Ces propos faisaient suite à ceux tenus jeudi à l’Assemblée par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, après l’adoption, à l’initiative de la droite et avec le soutien des macronistes et du Rassemblement national, d’un texte conditionnant l’obtention de la nationalité par les nouveau-nés à Mayotte à ce que les deux parents (et non un seul) y so