Le quai de la gare de Presles-Courcelles est foulé par un nombre anormalement élevé de chaussures en ce lundi de Pentecôte. A la sortie de la station, où les volets bleus du bâtiment égayent de vieux murs jaunis, toutes les semelles empruntent le même chemin. Propriétaire d’une paire de mocassins, Ronan sourit : «Il n’y a même pas besoin de sortir son téléphone pour se guider, il suffit juste de suivre le monde.» Des panneaux rouge «Fête Lutte ouvrière» indiquent la direction à prendre. Comme beaucoup, il découvre l’événement pour la première fois. «A vrai dire, je ne suis pas quelqu’un de très engagé politiquement. J’ai découvert l’événement sur Internet et je me suis dit pourquoi pas essayer. En plus il fait beau aujourd’hui !» Sous une chaleur estivale, ils sont une centaine, comme Ronan, à descendre la rue de la République jusqu’à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, puis à remonter celle Adalbert Baut jusqu’à l’entrée du parc du château de Bellevue.
Dès l’entrée, les festivités de la formation d’extrême gauche sont ouvertes. «Il y a un parfum de révolution chaque fois que je rentre, hume Sébastien,