Dans les cafés et les restaurants, Jean-Luc Mélenchon s’assoit toujours dos au mur. L’insoumis pense à Jean Jaurès, tué d’une balle le 31 juillet 1914 par un étudiant nationaliste alors qu’il dînait dans un restaurant de la rue Montmartre. Plus d’un siècle plus tard, certains lieutenants insoumis miment leur chef, soucieux de garder les entrées et sorties des établissements dans leur champ de vision. Le triple candidat à la présidentielle, encore sénateur socialiste, quasi anonyme, a toujours fait de la politique avec la peur, persuadé qu’on lui veut du mal dès lors qu’on n’est pas derrière lui. Aujourd’hui, cette angoisse se justifie par des menaces bien réelles. Le 17 décembre, elles ont franchi une nouvelle étape avec la dégradation de sa maison secondaire dans le Loiret. Ce jour-là, Jean-Luc Mélenchon est en route pour l’Assemblée nationale, où il vient parfois voir les députés de La France insoumise, lorsqu’il apprend l’effraction par les médias. La veille, en fin d’après-midi, le maire de la commune avait découvert le grillage découpé et aperçu une fenêtre ouve
Récit
«Il y a une boucle extrême droite-police-médias» : LFI face aux menaces et au défi des forces de l’ordre
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Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard, à Paris le 9 juillet 2024, à l'Assemblée nationale. (Denis Allard/Libération)
publié le 31 décembre 2024 à 8h00
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