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Extrême droite

Iliade, un «institut» de formation au service des thèses racistes désormais représenté à l’Assemblée

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Fondé par des figures de la mouvance identitaire, l’organisme veut former les nouvelles générations d’activistes d’extrême droite et diffuser une pensée xénophobe. La députée Anne Sicard, apparentée au RN, est l’une de ses cadres.
La députée du Val-d'Oise Anne Sicard, à Paris le 10 juillet 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 15 septembre 2024 à 21h03

C’est une soldate de la «bataille culturelle» théorisée par l’extrême droite. Nouvelle députée de la première circonscription du Val-d’Oise, apparentée au groupe Rassemblement national, Anne Sicard, 57 ans, aime à se présenter comme «enseignante, responsable associative, mère de famille nombreuse». Moins comme une des principales cadres de l’institut Iliade, structure méconnue mais fer de lance de la mouvance qui s’est donné pour mission de former idéologiquement les nouvelles générations d’activistes. Nombre de cadres du groupuscule Génération identitaire, dissous par les autorités en 2021 pour son racisme et la violence de ses militants, sont ainsi passés par les «promotions» de cette structure très fermée, qui a pour boussole les intérêts de la «race blanche». Avec Anne Sicard, Iliade voit donc une de ses responsables accéder à l’Assemblée, où elle est associée au RN après avoir été élue avec son soutien.

L’institut Iliade est à part dans la mouvance. Mi-école de formation, mi-cercle de réflexion, il a été lancé au lendemain de la mort de Dominique Venner, vieux routier de la radicalité qui a milité dans les rangs néofascistes d’après-guerre et à l’OAS. En mai 2013, il s’est suicidé d’une balle en pleine tête devant le maître-autel de la cathédrale Notre Dame de Paris, geste qui se voulait une alerte sur le «péril» du «grand remplacement de la population de la France et de l’Europe» par «l’immigration afro-maghrébine».

Juste avant de passer à l’acte, Ve