Aurélien Pradié est-il «et de gauche et de droite» ou «ni de gauche ni de droite» ? Ou juste systématiquement à contre-courant de ses petits camarades ? Il y a neuf mois, en plein débat sur la réforme des retraites, le surfeur du Lot était considéré comme un quasi gauchiste au sein du groupe Les Républicains, pour mener en première ligne la bataille contre le texte de l’exécutif. Certaines prises de parole lui valaient d’être parfois applaudi jusque dans les rangs de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Toujours en opposition frontale au gouvernement, Aurélien Pradié l’est cette fois-ci contre le projet de loi immigration, estimant que ce dernier ne va pas assez loin.
Dans un discours virulent en réunion de groupe mardi, le natif de Cahors a enjoint ses collègues à ne pas «se déballonner» après cette première victoire et à tenir une ligne dure, pour incarner «non pas une opposition responsable, mais une opposition qui s’oppose vraiment» à Emmanuel Macron, comme nous le rapporte un participant. Le même juge toutefois que les volontés belliqueuses jusqu’au-boutistes d’Aurélien Pradié ne sont pas vraiment su