Tricoté, le récit s’étale dans les pages de la presse de droite, à coups d’adjectifs flatteurs. «L’acrobate», «l’élégante boule d’énergie blonde», «la nouvelle star politique de l’Union européenne»… Trois ans après sa nomination à la présidence du Conseil italien, Giorgia Meloni fascine des conservateurs tricolores en perte de repères. Venue de l’extrême droite, la dirigeante est désormais érigée en modèle par une partie des responsables Les Républicains (LR), Bruno Retailleau en tête, auxquels s’ajoutent les louanges d’Eric Zemmour, de Marion Maréchal ou de Jordan Bardella. Même l’ancien Premier ministre Edouard Philippe en pinçait pour la locataire du palais Chigi, début juin sur France Inter.
«Il y a une Melonimania en Europe», confirme Marc Lazar, professeur à Sciences-Po et à l’université Luiss de Rome. «La droite a besoin de prouver, comme la gauche avec l’Espagne, que ses solutions marchent», complète Emilien Houard-Vial, politiste au Centre d’études européennes et de politique comparée à Sciences Po.
Dernier admirateur en date, Laurent Wauquiez, le patron des députés LR, s