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Immigration : flou sur le fond, Bayrou se laisse doubler sur sa droite

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Donnant des gages tantôt aux modérés tantôt aux défenseurs d’une ligne dure, le Premier ministre semble aborder le sujet migratoire sans boussole, laissant le champ libre aux plus droitiers de son camp, Retailleau en tête.
Le Premier ministre François Bayrou a repris lundi 27 juillet le terme de «submersion», venu de l'extrême droite, pour parler d'immigration. (Luze/Libération)
publié le 29 janvier 2025 à 20h41

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.

Si vous comprenez François Bayrou du premier coup, c’est qu’il vous a mal expliqué. Après avoir ulcéré la gauche en évoquant, lundi 27 janvier sur LCI, «un sentiment de submersion» migratoire, même dans son camp, on se creuse encore les méninges. Certains n’y voient rien d’autre qu’une volonté sincère du centriste de montrer sa faculté à tenir compte des inquiétudes d’une partie des Français. Lui qui se dit préoccupé par la «rupture entre les provinciaux et les cercles du pouvoir parisiens» aurait voulu montrer à ses concitoyens qu’il les comprenait. «Il parle de “sentiment”, il ne le reprend pas à son compte. Pour autant, une majorité de Français considèrent qu’il a raison de le dire», défend la présidente du groupe Modem à la mairie Paris, Maud Gatel.

D’autres se demandent si Bayrou a voulu tenter un coup tactique pour assurer ses arrières si