Ils ne risquaient pas d’être bousculés. Mardi 16 septembre, à l’occasion d’un séminaire à l’Assemblée nationale, les députés Les Républicains étaient conviés à une conférence du médiatique économiste très libéral Olivier Babeau. Accessoirement rémunéré par l’industrie biotechnologique, chimique et pharmaceutique, comme le révélait Libération en 2021, le président de l’Institut Sapiens, un laboratoire d’idées «pour une prospérité partagée», est un pourfendeur de la taxe Zucman, ce projet d’impôt sur les patrimoines des ultrariches, défendu par la gauche. «Zucman est le Lyssenko de l’économie, balançait-il sur X le 11 septembre, faisant référence à l’agronome soviétique et auteur d’une théorie pseudoscientifique censée améliorer le rendement de la culture du blé. Tant que ça réjouit les camarades du parti, il peut raconter n’importe quoi sous les hourras.»
L’outrance en moins, sa ligne est celle du patron du parti, Bruno Retailleau. «L’impôt, c’est le problème», assénait le