Une accalmie de façade. Si la dissolution et les législatives anticipées ont relégué la crise calédonienne au second plan de l’actualité, les bons connaisseurs du dossier tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, l’incendie est loin d’être éteint. «Les braises sont encore chaudes, le feu peut repartir à tout moment, la seule question c’est quand. Je ne suis pas optimiste», déclare ainsi Olivier Sudrie, économiste spécialiste des outre-mer, enseignant à l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Plusieurs églises ont été incendiées ces derniers jours, et la sépulture d’un ancien grand chef kanak a été vandalisée dans la nuit du 21 au 22 juillet. Les affrontements et les dégradations qui ont lieu sur l’île depuis deux mois ont par ailleurs ouvert une brèche dans laquelle s’engouffrent certaines puissances pour tenter de déstabiliser la France.
A lire aussi
C’est ainsi que s’est tenu un «congrès des colonies françaises» à Bakou les 17 et 18 juillet, soutenu par une organisation promue par l’Azerbaïdjan, le Baku Initiative Group (BIG). Selon les organisateurs, les représentants d’une vingtaine de partis et mouvements indépendantistes de territoires français, venus notamment de Corse, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Guadeloupe et de Martinique, auraient été présents. «Les dirigeants des