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Analyse

Ingérences étrangères : comment les tensions dans les outre-mer rendent la France vulnérable

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Des représentants de formations indépendantistes se sont réunis lors d’un congrès en Azerbaïdjan les 17 et 18 juillet pour créer un «Front international de libération des colonies françaises». Le pays du Caucase était déjà accusé de s’immiscer dans la crise en Nouvelle-Calédonie.
Rock Wamytan, président du Congrès de Nouvelle-Calédonie, lors d'une réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des non-alignés à Bakou, en Azerbaïdjan, le 6 juillet 2023. (Resul Rehimov/Anadolu via AFP)
publié le 29 juillet 2024 à 11h35

Une accalmie de façade. Si la dissolution et les législatives anticipées ont relégué la crise calédonienne au second plan de l’actualité, les bons connaisseurs du dossier tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, l’incendie est loin d’être éteint. «Les braises sont encore chaudes, le feu peut repartir à tout moment, la seule question c’est quand. Je ne suis pas optimiste», déclare ainsi Olivier Sudrie, économiste spécialiste des outre-mer, enseignant à l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Plusieurs églises ont été incendiées ces derniers jours, et la sépulture d’un ancien grand chef kanak a été vandalisée dans la nuit du 21 au 22 juillet. Les affrontements et les dégradations qui ont lieu sur l’île depuis deux mois ont par ailleurs ouvert une brèche dans laquelle s’engouffrent certaines puissances pour tenter de déstabiliser la France.

C’est ainsi que s’est tenu un «congrès des colonies françaises» à Bakou les 17 et 18 juillet, soutenu par une organisation promue par l’Azerbaïdjan, le Baku Initiative Group (BIG). Selon les organisateurs, les représentants d’une vingtaine de partis et mouvements indépendantistes de territoires français, venus notamment de Corse, de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française, de Guadeloupe et de Martinique, auraient été présents. «Les dirigeants des