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A l'Assemblée

Interdiction de la corrida : l’insoumis Aymeric Caron face à un mur de banderilles

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Alors que la proposition de loi du député de Paris visant à interdire la tauromachie doit être débattue à l’Assemblée nationale le 24 novembre, les obstacles s’accumulent sur son chemin entre rejet de la commission, pressions et menaces d’obstruction.
Une manifestation devant les arènes de Nîmes le 16 novembre, du groupe de défense des droits des animaux People for the Ethical Treatment of Animals pour interdire la tauromachie en France. (Pascal Guyot/AFP)
publié le 17 novembre 2022 à 9h24

Derrière son micro, Aymeric Caron bouillonne. Assis face à lui mercredi, les députés de la commission des Lois viennent de voter, à une courte majorité, pour la suppression de sa proposition de loi visant à abolir la corrida sur le territoire français. Après quelques secondes de silence, le député insoumis de Paris lance : «Vous venez d’envoyer un message terrible aux Français en leur expliquant que vous vous moquez complètement de ce qu’ils souhaitent.» Le nouvel élu se voit, une nouvelle fois, confronté à la difficulté de faire interdire la tauromachie en France. «C’est une température qui a été donnée, mais ce n’est absolument pas la fin», souffle l’élu à Libération. Le débat prévu dans l’hémicycle le 24 novembre reste bien d’actualité.

A la tête du microparti Révolution écologique pour le vivant (REV), cela fait des semaines que l’ex-journaliste et néo-député parisien s’est lancé dans cette lutte pour mettre fin à cette pratique. Pour Caron, la corrida «n’est pas un spectacle où le courage, la bravoure, le respect sont mis en avant» comme le prétendent les aficionados «