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Justice

Interdiction des manifestations d’extrême droite : le Conseil d’Etat valide la «circulaire Darmanin», mais la mouvance défile

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L’ancien ministre de l’Intérieur avait déclaré en 2023 vouloir interdire systématiquement les manifestations «d’ultradroite». Un coup de communication qui s’est vite heurté au droit.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à Toulouse, le 25 octobre. (Thomas Baron/Hans Lucas. AFP)
publié le 15 novembre 2024 à 7h55

Des allures de défilé des années 1930. Environ 200 militants d’extrême droite ont arpenté les rues de Tours, samedi 9 novembre pour une marche aux flambeaux. A l’appel d’un groupuscule néofasciste local, Des Tours et des Lys, renforcé par des militants d’autres mouvements venus parfois de loin, ils ont déambulé plus d’une heure et demie dans le centre-ville en scandant des slogans identitaires tandis que les forces de l’ordre s’interposaient pour éviter une rencontre avec la contre-manifestation antiraciste.

«Saint Martin revenez, la Touraine est en danger» ou encore «notre fierté c’est notre identité», scandait notamment le cortège, selon France Bleu sur place. Mais, selon des vidéos que Libé a pu consulter, les participants ont aussi entonné le Chant de fidélité, air inspiré d’un hymne de la Waffen-SS et dont une version nationale-catholique est apparue dans les années 80 dans les milieux traditionalistes français. Ses paroles parlent de fidélité au «sang», de lutte contre les «ennemis de la messe» et pour la «France nouvelle»… Au milieu des jeunes hommes à loden et rasés sur les tempes, un certain nombre de manifestants avaient pris soin de masquer leur visage. Tout comme la plupart des membres du service d’ordre encadrant la marche, suivie de