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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Interdiction des meetings de Jean-Luc Mélenchon à Lille : la banalisation du bannissement est dangereuse

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Les autoproclamés membres du «cercle républicain» utilisent des procédés autoritaires et coercitifs contre ce qu’ils sont censés combattre : l’extrémisme. La décision d’annuler l’événement insoumis mercredi 17 avril, ainsi que son meeting de remplacement jeudi par la préfecture, sont des atteintes liberticides.
Jean-Luc Mélenchon en meeting à Roubaix (Nord), mercredi 17 avril 2024. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
publié le 18 avril 2024 à 11h08
(mis à jour le 18 avril 2024 à 16h03)

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L’interdiction du meeting de Jean-Luc Mélenchon à l’université de Lille mercredi 17 avril, suivi de l’interdiction ce jeudi du meeting de remplacement prévu par les insoumis dans une salle privée, est un scandale liberticide. Non, ceci n’est pas un édito de journalope gauchiasse islamogauchiste mais bien un billet libéral. L’interdiction d’événements ou la dissolution d’associations sont devenues en France une habitude, une revendication de haineux autoritaires qui se plient rapidement à la pression médiatique des chaînes bollorisées et bien au-delà, une manie prise par de nombreux acteurs (politiques ou commentateurs) de la grande conversation nationale. Pour lutter contre les extrêmes, les «raisonnables», les autoproclamés membres du «cercle républicain» utilisent des procédés rhétoriques d’abord, coercitifs ensuite, de ce qu’ils son