Emmanuel Macron avait promis «de faire un premier bilan» de «100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France». C’était le 17 avril, lors d’une allocution solennelle depuis l’Elysée. Plus de quatre mois plus tard, ce lundi 24 juillet sur TF1 et France 2, le décor – fond bleu ciel et drapeaux numérisés – avait tout de l’adresse aux Français, les dorures du Palais en moins et quelques questions en plus de la part des deux doublures d’été à la présentation des 13 heures de TF1 et France 2. L’exercice s’est révélé affligeant.
Pas de mention de Nahel
Qu’allons-nous retenir de ces 30 minutes de quasi-monologue où les journalistes pouvaient à peine couper ou relancer un chef de l’Etat tout juste posé à Nouméa, à 20 000 kilomètres de leurs studios ? De «l’ordre» à toutes les phrases. Après les émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué par un policier fin juin à Nanterre et dont le chef de l’Etat n’a même pas prononcé le nom, ce mot devait sans doute être asséné pour ne pas laisser la droite et l’extrême droite l’incarner à elles seules. Mais